Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

Avertissement : Lecteur qui t'aventures en ces lieux, sache que l'abus de nouvelles noires est fortement déconseillé, sauf si tu as un moral épouvantablement excellent (et que tu désires aller moins bien) ou si tu es sous perfusion d'un antidépresseur de choc. Sache que les audacieux qui, avant toi, s'y sont risqués, sont morts dans d'atroces souffrances existentielles.

Quelle que soit la couleur, merci de laisser tout résidu de 1er degré à l'entrée et de veiller à le reprendre en partant.

Recherche

Contact

Pour envoyer un message à l'auteur, cliquez ici

31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 14:19

Suçotant distraitement le sexe de Jules, Laura comprit soudainement qu’elle arrivait à saturation. Pas seulement de l’épisode lècheries et autres succions, mais des hommes, tout simplement. Cette constatation la laissa bouche-bée un court instant, le temps pour Jules de gémir de protestation. Laura se remit à la tâche en mâchonnant cette triste pensée. Comment allait-elle maintenant occuper ses loisirs ? « Les feux de l’amour » l’ennuyaient depuis longtemps, et les fictions réalités de TF1 et de M6 ne l’aspiraient pas plus que cela. Et puis Jules allait la quitter. Laura haussa les épaules immédiatement : que lui importait qu’il parte, il ne lui était pas plus indispensable que les autres pris individuellement. Par contre, collectivement, comment allait-elle bien pouvoir se passer de ces câlines sucreries, de cette chaleur battant dans la bouche comme un cœur de moineau dans la main, frêle vie tenue à sa merci, instant de puissance infinie ? Autant se priver de crêpes nutella chantilly. D’un autre côté, se forcer quand l’écœurement pointe risquait de la mener au dégoût prolongé. Laura frissonna. Jules aussi, par ricochet. Vertige de l’écho des corps, quand sombre enfin la pensée.

 

Consciencieusement, Laura passa en revue le sexe de Jules avec sa langue et ses lèvres ainsi que les opportunités d’occupations pour les prochains mois. Cours de danse, de cuisine, de yoga ? Déjà fait. De philo, de violon ? Bof. Platon et Kant l’emmerdaient tout autant que Yehudi Menuhin. Jules haleta de plaisir passif, elle soupira d’ennui prospectif. Sa vie allait-elle s’étaler ainsi sous cette épaisse couche de lassitude ? Et si elle tombait enceinte, pour expérimenter de nouvelles sensations ? Après tout, elle allait avoir quatorze ans et se devait d’honorer l’étiquette d’enfant précoce fièrement affichée par ses parents.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

X
<br /> Absolument hilarant<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> malheureusement réaliste...je crois ressentir la même chose en ce moment mais je suis un peu plus vieille^^ belle écriture sur l ensemble du blogue, j aime beaucoup y passer.<br /> <br /> bonne continuation!<br /> <br /> <br />
Répondre