11 février 2010
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21:50
Paré au décollage.
Les hormones dilatées, Boris s'acharnait à grands coups de butoir à faire décoller sa nouvelle connaissance vers le firmament. Patient, Boris. Et une vraie force de la nature : 120 kilos, 75 cm au garrot, capable de tenir la distance d'un marathon sexuel pendant des heures. Pour ne pas atteindre seul la ligne d'arrivée, il avait une recette infaillible : se réciter l'indice du Cac 40 des deux derniers mois. Han han, il était à combien le 10 avril ? De temps à autre, il jetait un coup d'oeil à sa partenaire, pour s'assurer qu'il ne la perdait pas en route, ralentissait la cadence, afin qu'elle ne se laisse pas distancer. Fair-play Boris. Un beau geste sportif comme on aimerait en voir plus souvent. Sa coéquipière, emplie de bonne volonté, s'efforçait de le rattraper. En fantasmant à mort sur l'épicier kabyle. Han han 4354.41 le 15, mmmh, oui, oh ce regard pénétrant. Le rythme s'accélérait, elle haletait comme une possédée, étouffant lentement sous le poids de la cage thoracique borissienne. Satisfait de ce fond sonore, il sprinta, un petit sourire aux lèvres, les yeux clos. Elle suffoquait de plus en plus et émit un petit cri. Le sourire de Boris s'accentua : ouf, ça y était, il pouvait lâcher l'indice du Cac au 28, il le reprendrait la prochaine fois. De toute sa puissance musculaire, il acheva le travail et hurla un Avé Maria bien senti. Olé.
Epuisé, il se laissa tomber à côté d'elle, posa sa main sur le bras encore chaud de sa voisine et s'endormit. A son réveil, il se tourna vers elle, éperdu de gratitude : elle ne l'avait pas secoué en râlant, contrairement aux précédentes. En la serrant, il la sentit un peu rigide. Et bé, quel orgasme il avait dû lui offrir pour qu'elle soit encore raide de plaisir.
Published by Valérie Bezard
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Série : Boris